Lundi 19 mai 2014
Je fouille beaucoup, partout, pour découvrir en permanence de nouveaux ingrédients.
Aussi, vous trouverez peut être dans mes recettes des ingrédients que vous ne connaissez pas. S’ils sont vraiment particuliers, en général j’indique un équivalent possible. Si ce n’est pas le cas, et que vous ne connaissez pas, n’hésitez pas à me demander davantage d’informations, je pourrais vous indiquer des équivalents et/ou où les trouver.
En règle générale, je me fournis auprès d’enseignes bio. Etant donné que certaines sont plus onéreuses que d’autres, et qu’elles ne proposent pas les mêmes variétés de produits, je ne me contente pas d’une seule enseigne mais d’au moins 3 ou 4 différentes.
Il est évident que vous n’êtes pas obligés d’en faire autant ! Pour les ingrédients de « base » des recettes, toutes les enseignes les proposent. Par exemple, chacune vend les purées d’oléagineux (amande, noisette, sésame…), les laits végétaux, les céréales, les farines, les huiles, les produits dérivés du soja (tofu nature, fumé, yaourts, lait de soja, protéines de soja, saucisses de soja, tartinades au soja…), les yaourts… les plus courants. A vous de voir en fonction de vos finances et de vos préférences.
Si ces ingrédients paraissent parfois chers, il faut savoir qu’on ne les utilise pas du tout de la même façon, et que la cuisine que je propose s’inscrit globalement dans le cadre d’une consommation et d’une alimentation différentes, à savoir davantage qualitative que quantitative. Dès lors, je préfère mettre une cuiller à soupe de purée d’amande blanche que 50g de beurre… Le goût n’est pas tellement différent dans la préparation, sauf qu’on utilise légèrement moins de matière grasse, et surtout, on ingère des graisses de qualité, tant par leur provenance (végétale, et bio !), que par leur effet sur notre corps. C’est ici, un choix qui appartient à chacun.
Néanmoins, du fait que la cuisine que je propose est orientée sur des inspirations du monde entier, qu’elle n’est pas exclusivement végétarienne, et que les produits animaux restent encore onéreux dans les boutiques bio, je ne me fournis pas uniquement auprès de celles-ci. Mais j’insiste sur le fait qu’il me paraît essentiel de minimiser les achats en dehors de celles-ci au maximum, et de veiller à la provenance des produits. En effet, j’estime que les grandes surfaces ne sont pas une solution pérenne à notre alimentation et à la planète. Soyons donc responsables à cet égard !
Par exemple, essayez dans la mesure du possible de consommer moins de poulet, mais de privilégier les poulets label rouge. Tâchez aussi d’acheter des œufs de poules élevées en plein air, des poissons dont les réserves ne sont pas en danger, etc…
Si les ingrédients de l’autre bout du monde sont à éviter, j’avoue recourir à eux dans le cadre des recettes exotiques, tant elles sont pour moi essentielles à l’élargissement de la culture culinaire et à la découverte des saveurs du monde. J’ai conscience des biais que cela induit dans le cadre d’une cuisine responsable, et je suggère simplement de ne pas y recourir de manière trop intensive. Lorsque je me fournis en ingrédients spécifiques asiatiques et plus largement, exotiques, je préfère m’orienter vers des boutiques spécialisées et ne pas acheter en grandes surfaces, celles-ci proposant des palettes de choix souvent trop restreintes pour un coût nettement supérieur et une qualité moindre…
Par ailleurs, en dehors des enseignes bio, j’apprécie aussi beaucoup le fait de me fournir auprès d’enseignes proposant des ingrédients de producteurs locaux (ou directement à la ferme), soucieux de s’inscrire dans le cadre d’une agriculture raisonnée. Aussi, n’hésitez pas à vous perdre dans les richesses que peuvent proposer votre région ! J’avoue avoir beaucoup de chance à ce sujet, puisque je suis implantée entre Isère et Drôme, deux départements très fournis en fruits, légumes, céréales, fromages… Mais sans aucun doute que toutes les régions regorgent de trésors, à vous de les découvrir et d’avoir aussi vos vendeurs chouchous !
Internet reste pour moi une solution annexe, mais qui s’avère nécessaire sur un point : les farines. Il faut absolument les acheter bio, surtout en les utilisant complètes, les graines des céréales moulues étant intégrées dans les farines complètes, elles sont aussi les premières exposées aux pesticides… J’en utilise des tas dans mes préparations. Bien sûr, je vous proposerai des équivalents. Seulement, si vous désirez embrasser une large variété, sachez que toutes les boutiques bio ne proposent pas l’ensemble des farines, et que leur qualité varie d’un magasin et d’un producteur à l’autre. Pour ma part (non je n’ai pas d’action chez eux ;)), je me fournis auprès du Moulin des Moines (www.moulindesmoines.com). Ce moulin situé dans le quart nord-est de la France propose des farines subtiles et superbes à travailler, riches en goût… De nombreuses boutiques bio en proposent quelques unes, mais elles ne présentent pas le large éventail de choix que ce producteur propose. En effet, j’apprécie leur farine de grand épeautre intégrale, de petit épeautre, ou encore la farine de blé graham T 170 sont pour moi tout simplement magiques dans les pâtes (tartes, pains, muffins, gâteaux, biscuits…), et restituent toutes les saveurs merveilleuses des graines moulues. De plus, ils proposent aussi de la farine d’orge mondée, pas toujours simple à trouver alors qu’elle est bien intéressante pour travailler avec un IG bas. Cela étant, il est évident que d’autres producteurs de farines peuvent tout aussi bien convenir. Je ne fais que vous indiquer ici ma préférence. De plus, si vous vivez à côté d’un moulin, c’est encore mieux ! Vous pouvez ainsi vous fournir directement, au moins en partie.
Si vous êtes particulièrement puriste en termes de farines, vous pouvez tout aussi bien moudre vous même au fur et à mesure de vos besoins les graines entières bio avec un moulin à café, pour composer avec des farines bien fraîches et encore plus riches en goût et nutriments. Cela étant, ça demande un peu plus de temps, et pour faciliter la cuisine au quotidien, des farines bio de qualité restent une alternative de choix.
Enfin, vous l’aurez compris, l’exploration des saveurs m’amène à ouvrir largement les possibilités de fourniture. Je n’oserai terminer cet article en n’évoquant pas la source fondamentale de notre alimentation : la nature qui nous entoure. Alors, pour résumer : à vos paniers ! Je m’efforce ainsi de lire des ouvrages, et de discuter avec les connaisseurs, partager, échanger… sur les coins à explorer en forêt pour les champignons, sur les fruits, légumes et fleurs de saison à chercher, à cueillir…
Mère Nature reste notre nourricière, et la moindre occasion pour se reconnecter à elle est à saisir ;)
En conclusion, j’espère que ce billet vous éclaire un peu sur ma perception de la consommation des aliments que j’utilise.
:)